Après une autre longue piste de terre rouge nous nous arrêtons sur le bord de la guesthouse Castaway. Notre bungalo est à 3 mètres de la plage et 4 mètres de l’eau. Nous prendrons ainsi un bain puis un apéritif bien mérité sur les transats et la balançoire de la guest… Génial, on est bien, si bien que nous resterons une journée de plus à profiter de se lieu magnifique et si reposant.
2ème soirée… Vers 23h les filles vont se coucher, Franck et Jeff, comme des ados, se disent que la baignade est nécessaire pour clôturer cette journée. Nous nous enfonçons donc dans l’eau et la nuit noire. Content pour ma part d’être à deux, puisque je ne peux pas m’empêcher de penser qu’il peut y avoir de gros poissons pas très sympas. En restant sur place, Franck sera même touché par quelque chose… Nous adopterons donc une attitude plutôt mouvante. Jusqu’au moment où je glisse mes mains autour de moi et m’émerveille comme un enfant en découvrant des étoiles sous l’eau… j’appelle Franck, nous nous interrogeons et en venant tous les deux à la même conclusion. Ces petites lumières qui bougent autour de nos mains, c’est du plancton phosphorescent. Nous en avions entendu parlé mais cela avait plus l’air d’une légende que d’un fait et pourtant à cet instant, il nous faudra bien y croire. Nous jouerons ainsi quelques minutes, essayant d’allumer la mer… Pour enfin se dire qu’il nous manque nos deux moitiés pour partager ce moment… Nous irons donc les chercher. Marie sortait à peine de la douche, mais en voyant ma tête, cette tête de gamin qui viens de recevoir un cadeau de Noel, elle ne pu dire non. Elle enfile son maillot de bain et vient partager ce moment magique avec nous… (désolé mais on a pas pu prendre de photos.)
Après ce moment merveilleux, nous devons revenir à la réalité et repenser à notre lit que nous avions défait, refait et bombardé d’insecticide quelques heures avant. Nous nous couchons dans nos sacs en soie sous la moustiquaire pensant que nous allions enfin bien dormir. Mais ce ne fut pas bien long. Vers 2 heures Marie se réveille, elle était piquée de partout. Pas de moustique, nous ne voyons rien, il faut se rendre à l ‘évidence, le matelas, nos sacs et nos vêtements sont infestés de puces… Dans le meilleur des cas… Pas facile de se rendormir lorsque l’on à mal et que l’on sait ce qu’il va se passer. Comme si cela n’était pas suffisant, 1 heure plus tard les éclairs nous réveillent de nouveau. L’orage gronde si fort que nous avons l’impression qu’il fait jours dans notre bungalow de paille et que toutes les planches vibrent ensembles. Le vent fait rage dehors et la pluie couvre maintenant le bruit des vagues. Nous éclairons nos sacs, espérant que l’ordinateur et l’appareil photo ne seront pas mouillés. Nous n’arrivons pas à nous rendormir. Je me rapproche de Marie et l’entour de mes bras, un éclair tombé juste à côté me fait sursauter, d’autres feront se contracter Marie à tel point qu’elle me brisera presque les doigts. Dans cette nuit bien avancée, nous finirons par en rire, même si juste derrière nous des fils électriques font des bruits bizarres et assez soutenus. Et même si au bout d’un moment les gouttes commencent à traverser le toit de feuille de bambou pour finir sur le nez de Marie… Bonne nuit les enfants.